Laurence Mekhitarian

 

 

Pianiste belge d’origine suisse et arménienne, Laurence Mekhitarian s’est formée en Belgique tout en suivant des cours de perfectionnement avec Monique Deschaussées à Paris, avec György Kurtag en Hongrie et avec Paul Badura-Skoda en Italie et en Autriche.

Lauréate d’un concours national belge et de la Fondation Horlait-Dapsens, elle participe à des concerts en Belgique, en Allemagne, Autriche, France, Suisse, Espagne, … entre autres dans le cadre du Festival de musique contemporaine Ars Musica, du Festival des Midis-Minimes à Bruxelles, Images Sonores de musique électro-acoustique à Liège, … mais aussi pour les Jeunesses Musicales, l’association « Musique Espérance » créée par Miguel Angel Estrella, et dans des contextes de programmation qui associent la musique à la littérature et aux arts plastiques.  raison pour laquelle laurence est choisie et critique plus bas

 

Elle porte un intérêt particulier au répertoire contemporain et aux compositeurs en marge des grandes figures musicales (prénom et qui choisir ?Albert Roussel, Alberic Magnard, Ernest Chausson, Maurice Ohana, Frederico Mompou, Komitas, Toru Takemitsu,…) et privilégie des formules de concerts thématiques.

Dans ce cadre, elle collabore notamment avec le musicologue Harry Halbreich en élaborant des programmes qui développent des idées de filiation entre les répertoires d’époques classique et contemporaine.

 

En outre, elle s’est particulièrement attachée à approfondir la musique de György Kurtag, compositeur hongrois né en 1926. Elle anime des ateliers et des formations pédagogiques en Belgique, en France, en Suisse et en Espagne autour de son œuvre « Jatekok » ce qui signifie « Jeux » : des recueils pianistiques qui abordent la musique de manière ludique, basée sur le geste premier des enfants au clavier, qui s’adressent à tous, enfants comme adultes, amateurs comme professionnels, dans une expérimentation sonore à la fois libre et riche en référence à l’Histoire de la musique.

 

Laurence Mekhitarian construit ses projets de concert selon des thématiques et des réflexions liées à l’actualité et à sa propre expérience de vie.

« Et la nuit éclairait la nuit »(Chopin, Debussy, Schumann, Janacek, …),

« Temps suspendus »(Dufourt, Feldman, Schubert),

« Les échos du silence »(Mompou, Cage, Feldman),

« Scènes de voyage en miroir »(Schumann, Kurtag),

« Eclats et correspondances », « Résonances magiques », « Une Mémoire pour l’Oubli » « Orient-Occident », « Evocation-Invocation »

 

Extraits de presse

 

« ...Le concours national de musique s’est achevé aux sons d’un concert donné par G.Octors, l’Orchestre national de Belgique et Laurence Mekhitarian...le style de la soliste est d’une finesse remarquable; ce n’est plus une concurrente, ce n’est pas encore -Dieu merci- une virtuose, c’est tout simplement une musicienne...elle a très joliment surmonté l’épreuve mozartienne qui, comme on le sait, est la plus implacable pour estimer la musicalité d’un interprète. »(Le Soir, Belgique, Gérald Vinckenbosch)

 

« Chopin et Sand, piano et littérature...Il faut remercier Laurence Mekhitarian, non seulement de n’avoir pas versé dans la mésinterprétation, mais en plus d’avoir cerné les Nocturnes, merveilleuse source de musique pure, dans leur essence profonde, à travers une conception pianistique faite de distinction, d’intelligence et de sensibilité maîtrisée. »(La Libre Belgique, Pierre Heureux)

 

« Les dernières sonates de Schubert... Laurence Mekhitarian nous servit la sonate en La Majeur D.959, page d’une grande originalité et d’un modernisme surprenant. Elle le fit avec un jeu intimiste servi par un toucher aussi délicat que subtil, et par une musicalité profonde. Ce qui ne l’empêchait pourtant pas de rendre avec toute la passion nécessaire l’épisode central, sorte de grande improvisation hallucinée qui projette Schubert au coeur de XXè siècle. »(Neuchâtel, Suisse, J.P.Bauermeister)

 

« Les facettes du piano d’Ohana...Dimanche midi, moment d’émotion intense avec les « Préludes » de Maurice Ohana. Laurence Mekhitarian a fourni un travail d’envergure, pour maîtriser la technique et l’expressivité de cette partition longue d’une quarantaine de minutes, dont elle nous a offert une interprétation chargée de poésie et de mystère. Interrogée par Harry Halbreich avant son récital, elle a parlé de ce formidable sentiment de liberté ressenti face à une partition où tout n’est pas toujours écrit de façon contraignante, le compositeur sollicitant souvent la créativité de l’interprète. Cette musique, a-t-elle précisé, provoque une fusion entre le geste et l’écoute, elle suscite chez l’interprète une adhésion totale au son parce qu’elle l’oblige à réagir dans l’immédiat aux résonances qu’elle met en jeu. Composés en 1972-1973, ces « Préludes » sont l’une des musiques pour clavier les plus fascinantes qu’on puisse imaginer. Laurence Mekhitarian a captivé son auditoire par le raffinement de son interprétation ( une impressionnante maîtrise des couleurs et des résonances) et la qualité expressive de son jeu, à travers tous les contrastes d’une partition dont la richesse sonore est une merveille. » (Le Soir, Belgique, Michel Debrocq)