Nounée Garibian-Bigot. 

 

Je suis Nounée Garibian-Bigot. Née en Arménie, je suis diplômée de l’Académie des Arts du théâtre GITIS de Moscou en qualité de dramaturge et critique de théâtre. À mon arrivée à Paris, en 1996, j’ai suivi les cours d’interprétation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Depuis, je travaille comme assistante à la mise en scène et répétitrice de dialogues. Depuis quelques années, je suis en contact avec des acteurs et metteurs en scène pour réaliser des projets en Arménie. Le dernier programme auquel j’ai eu la chance de participer fut en 2022-2023 l’Atelier d’art dramatique bilingue dirigé par Serge Avedikia. Après mon retour d’Arménie, j’ai fondé l’association L’Œuvre ouverte. Basée à Paris l’association souhaite développer et promouvoir la création artistique en Arménie par l’intermédiaire de traduction d’œuvres littéraires francophones, de créations de spectacles, d’événements culturels et d’actions d’éducation artistique.

 

En octobre 2022 j’ai eu l’occasion d’enseigner à Erevan dans le cadre de l’Atelier d’art dramatique j’avais proposé aux jeunes acteurs arméniens de travailler autour du texte du scénario Hiroshima mon amour.  Et très vite j’ai senti de la part des acteurs un fort intérêt pour l’écriture singulière de Marguerite Duras, l’envie de lire et de jouer ses textes, peu traduits en Arménie. 

Lors de ce même voyage j’ai eu la chance de rencontrer Grigor Djanikian qui depuis plusieurs années, à travers ses nombreuses traductions, cherche à garder vivante et moderniser la stylistique de la langue arménienne et aussi de jeunes traductrices talentueuses et engagées dans la vie éducative et culturelles en Arménie (Lusiné Abgaryan et Lusiné Musakhanyan sont toutes deux professeures de littérature française à l’université V. Brussov de Erevan, Hripsimé Chahinyan est également metteuse en scène et actrice) ainsi que Mkrtich Matevosian, éditeur passionné, fondateur de la maison Actual Art à la fin des années 1990. Son catalogue généraliste compte des publications en éditions bilingues d’œuvres littéraires et poétiques, arméniennes et étrangères qui appartiennent aussi bien au patrimoine classique qu’à la littérature contemporaine. 

 

Ces rencontres et l’intérêt des jeunes acteurs et des traducteurs pour l’écriture de Duras nous a motivé à monter une équipe et à entreprendre la traduction de quelques écrits de cette autrice : Le barrage contre le Pacifique, La Douleur, La Vie matérielle, L’Amante anglaise et Moderato Cantabile

 

Notre projet a déjà reçu le soutien de l’Institut français à Erevan et de l’Institut français à Paris qui ont accordé leurs aides afin de couvrir les frais des cessions des droits auprès des éditions. Le Centre national du livre a rendu un avis favorable pour nous accorder une aide à la traduction et l’édition des cinq œuvres. Mais ces aides ne sont malheureusement pas suffisantes (l’aide du CNL représente seulement 40% du budget nécessaire) pour assurer le financement de notre projet dans son entièreté. Ces derniers jours, nous avons appris que notre projet sera intégré au programme de la Francophonie 2024 à Erevan.

Ce projet de traduction est d’envergure et très ambitieux pour un éditeur arménien, car les ventes estimées sont modestes. Une aide financière supplémentaire permettrait de couvrir le coût du poste de traduction très conséquent, tout en permettant de conserver un prix de vente raisonnable pour une diffusion des ouvrages la plus large possible.

 

J’ai sollicité plusieurs fondations (UGAB, Fondation Aznavour, Fondation Bullukian, Fondation Bogossian, Fondation Calouste Gulbenkian) pour un soutien supplémentaire, mais aucune d'entre elles n'a donné de réponse positive. Mes recherches se poursuivent et je me permets de vous solliciter pour être orienté vers d'autres organismes susceptibles de nous apporter leur aide.