Le cinema de Marguerite Duras. L'autre scène du littéraire ? 

Ed. Peter Lang

 

Le tome 4 / 5

 

LE CINEMA DE MARGUERITE DURAS vient de sortir (202 éditions-Bordeaux)  

 

en vente à DURAS du 18 au 22 mai.

 

http://202editions.blogspot.fr/p/la-trilogie-anne-marie-stretter.html

Les mal nommés  de Claude BURGELIN


Librairie du XXe et du XXIe siècles

368 pages - 25.00 € TTC

Claude Burgelin livre une analyse surprenante de la relation que certains auteurs entretiennent avec leur nom propre. Si tant d’écrivains sont à l’aise avec leur patronyme, d’autres, souvent célèbres, se sentent « mal nommés » : ils sont sous l’emprise d’un trouble mal dicible, un tourment, un ressentiment, une inquiétude autour d’un nom devenu question.

Qui se cache sous les noms de Labrunie, Kostrowitsky, Destouches, Grindel, Bobovnikoff, de Crayencour, Donnadieu, Kacew, Joyaux, Thomas ou Alexis Mital etc. ? On reconnaît plus aisément : Nerval, Apollinaire, Céline, Éluard, Bove, Yourcenar, Duras, Gary, Sollers, Houellebecq ou Camille de Toledo… La renaissance « par le nom » peut coïncider avec l’instant premier de la création littéraire au risque d’une affirmation de soi comme « pseudo » ? ce qui n’est parfois pas sans danger.

Par l’invention d’un pseudonyme, acte d’une création de soi comme auteur, c’est aussi le nom du père qui se trouve mis à distance.

Analysant la relation entre le nom propre de l’écrivain et ses écrits, Claude Burgelin formule une hypothèse rarement explorée : la relation complexe au père, aux aïeux, aux « siens », l’angoisse qui peut en résulter, ont été pour certains auteurs un des ressorts secrets de leur oeuvre.



 

 5 rue Saint-Benoît, 3ème étage gauche / Jean-Marc TURINE


Jean-Marc TURINE Editions Métropolis.

 

"Par ces pages, je ne propose pas un journal, je tente plus simplement de raconter une histoire d'amitié : celle qui m'a lié à Marguerite Duras, à son fils, Jean Mascolo, et au père de celui-ci, Dionys Mascolo. J'ai, oui, fréquenté les trois membres de cette famille et je me sers de notes prises tout au long des années passées en leur compagnie pour relater ces amitiés. (...) je ne détiens aucune vérité historique, j'offre un regard rétrospectif empreint de subjectivité qui éclaire peut être la personnalité d'une romancière-cinéaste marquante de son époque. D'entrée, une précision (...) pendant les vingt cinq années que s'est prolongée notre relation, j'ai fréquemment dissocié Marguerite, fidèle amie, de la Duras, publique, monda ine parfois..." JM Turine

 

Dit-il 


Philippe Vilain,    d’après L’été 80 de Marguerite Duras , Editions nouvelles Cécile Defaut, 2011.

 

Un écrivain, Philippe Vilain, dialogue avec l’œuvre d’un autre écrivain, Marguerite Duras. Analysant la fascination qu’a exercée sur lui l’histoire mythique de La Jeune fille et l’enfant, qui est au cœur de L’Eté 80, Philippe Vilain nous fait entrer dans les arcanes de sa propre création. Echos, dialogues, prolongements, interrogations : un livre personnel et stimulant qui repense les rapports entre fiction et réalité, entre passé et présent, entre lecture et écriture. Un témoignage, aussi, de la puissance fécondante de l’imaginaire durassien. Joëlle Pagès-Pindon

 

Les archives de Marguerite Duras

 

Textes réunis et présentés par Sylvie Loignon

 

nouvelle collection : La Fabrique de l'oeuvre

 

http://www.u-grenoble3.fr/ellug/

 

vente en ligne sur le site : http://www.lcdpu.fr

La fiction d'Emmedée   Jean-Pierre CETON Jean-Pierre CETON

Mettre en scène MARGUERITE DURAS

  A. Cousseau et Dominique Denès.

Editions des Presses Universitaires de Nancy 2011

Actes d'une journée Duras à Nancy2, sous la direction de A.Cousseau et Dominique Denès

 

OEUVRES COMPLETES I et II de MARGUERITE DURAS 

 

Edition sous la direction de Gilles Philippe, Gallimard, "Bibliothèque de la PLéiade 

tomes  I,  II,  III,  et  IV

 

Le livre dit

Joëlle Pages Pindon Editions Gallimard 

 

Lettres retrouvées

Michelle Porte et Joëlle Pages Pindon

Editions Gallimard 


Rue Marguerite-Duras est une nouvelle rue de la ZAC Masséna, Paris Rive Gauche. Paris 13ème.

Christian de Portzamparc est l’architecte urbaniste de cette ZAC.


Laurent Mauvignier

Duras, le ravissement de la langue

"Elle a hissé les mots les plus simples jusqu'à la poésie pure. Quinze ans après sa mort, l'écrivain entre dans "La Pléiade".

Avec son entrée .." suite


"MICHELLE PORTE  Entre documentaire et fiction : un cinéma libre"

Editions Le Bord de l'eau

 

COMPTE RENDU de Joëlle Pagès-Pindon

        Pour qui s’intéresse à l’œuvre de Marguerite Duras, le travail de Michelle Porte

est une référence essentielle, à la fois parce que les films qu’elle a consacrés à

l’écrivain figurent parmi les plus remarquables du genre, et parce que sa propre esthétique entre en résonance avec les exigences durassiennes en matière de création artistique, tout en les incarnant dans des réalisations fortes et singulières, qui ne ressemblent à aucune autre. 

 

           De ce point de vue, l’ouvrage paru en 2010 aux Editions du Bord de l’Eau  (Michelle  Porte – Entre documentaire et fiction : un cinéma libre) représente un document doublement précieux. Constitué pour l’essentiel d’un entretien entre Jean Cléder – un universitaire bien connu pour ses travaux sur les relations entre littérature et cinéma, directeur de la collection « Art en parole » dans laquelle s’insère le présent ouvrage – et Michelle Porte,  il permet à la cinéaste de commenter et d’approfondir avec rigueur et finesse, ses grands choix esthétiques, dans leur complexité comme dans leur constance. Mais le deuxième mérite de l’ouvrage est aussi d’offrir au lecteur/spectateur la possibilité de découvrir  un exemple particulièrement éclairant du travail de Michelle Porte à travers le DVD de son film Savannah Bay c’est toi, que l’éditeur présente en accompagnement du livre. Réalisé pendant les répétitions de sa pièce Savannah Bay mise en scène par Marguerite Duras elle-même au Théâtre du Rond-Point en 1983 (avec Bulle Ogier et Madeleine Renaud comme interprètes), ce film, qu’il était très difficile de voir, se révèle un témoignage capital sur la dramaturgie durassienne, une véritable « leçon de théâtre » dont la réalisatrice a su capter et restituer toutes les dimensions, qu’elles soient humaines ou artistiques. 

 

          Diverse et riche dans ses contenus, la filmographie de Michelle Porte témoigne de l’unité profonde de sa création, que résume bien la formule qu’emploie la cinéaste à propos de son film Les lieux de Virginia Woolf : « Ce que je montre, ce n’est pas elle mais son regard, le regard qu’elle porte sur les choses à travers ses textes » (p. 41). Car ce qui sollicite le processus créateur chez la cinéaste, ce qu’elle s’attache à transmettre au spectateur, c’est une vision singulière  qui résonne en elle, un regard qui transforme le monde en œuvre d’art. La grâce singulière des films de Michelle Porte réside dans leur capacité à proposer, au moyen de l’image et du son, un « analogon » qui, telle la métaphore parfaite, incarne l’immatériel d’un imaginaire que le spectateur peut alors éprouver et partager. Dans ses films portraits d’écrivains (Marguerite Duras, Virginia Woolf, Edmond Jabès, Françoise Sagan) ou d’artistes (Carl Dreyer, Madeleine Renaud, Maurice Denis, Jean Degottex, Christian Boltanski, Jean-Pierre Raynaud, Claude de Soria ) ; dans ses films qui parcourent l’espace (D’un Nord à l’autre, Balade en Champagne) ou le temps (La Peste de Marseille, La Princesse Palatine à Versailles) ; dans ses fictions ou adaptations d’œuvres littéraires (Le Gardien du feu, L’Après-midi de Monsieur Andesmas), Michelle Porte réalise et accomplit cinématographiquement cette injonction capitale que donnait Marguerite Duras à ses comédiennes Madeleine Renaud et Bulle Ogier pour sa mise en scène de Savannah Bay : « Vous architecturez l’impossible, l’invisible, la mort. Vous faîtes un travail admirable ». 

 

        Une telle convergence entre l’écrivain et la cinéaste dans leur conception du  but ultime de la création artistique, permet de mieux comprendre la spécificité de leur collaboration. Dans son film Les lieux de Marguerite Duras, Michelle Porte a eu, la première, l’intuition essentielle concernant la poétique durassienne, de la dimension matricielle des lieux, générateurs d’une esthétique qui fusionne  espace et temps, mémoire et invention, fiction et sensations ; c’est dans ce film en effet que Marguerite Duras énonce une formule clé de sa création : « La mémoire pour moi est une chose répandue dans tous les lieux ». L’œuvre durassienne est le fruit de l’union du vécu et de l’imaginaire , incarnés en une « matière-émotion » – pour reprendre la formule du poète René Char – dont Michelle Porte  a su capter le surgissement dans ses films consacrés à l’écrivain comme Les lieux de Marguerite Duras ou Savannah Bay c’est toi.

 

         Loin de l’image d’un écrivain à l’intellectualisme inabordable, Michelle Porte nous montre une Duras vivante et authentique. A l’opposé de certains entretiens où l’écrivain se fige dans la posture (attendue ?) du « grantécrivain » sûre d’elle-même et manipulatrice, se jouant des questions  posées, Michelle Porte filme une créatrice qui questionne à voix haute sa création, qui se livre dans ses certitudes comme dans ses doutes, dans ses enthousiasmes comme dans ses peurs, dans sa force comme dans sa faiblesse.  Comme la réalisatrice le dit elle-même, « un visage est aussi intéressant qu’un paysage… Les hésitations de la parole elle-même font partie de la parole » (p. 42).   La caméra de Michelle Porte est une présence/absence . Attentive, elle saisit la vérité d’un être ou d’un lieu, elle entre en empathie avec son sujet sans jamais l’éclipser, dans une unité où communient artistiquement celle qui filme, ce qu’elle filme et le spectateur. 

 

        De trente années de relations privilégiées d’amitié et de travail avec Marguerite Duras, Michelle Porte nous révèle dans ce livre certains éclairages sur l’œuvre qui ne manqueront pas d’intéresser ceux qui aiment et étudient l’univers durassien : ainsi en est-il des passages où elle évoque sa première rencontre avec Duras en 1966 (p. 51) ; son film Les lieux de Marguerite Duras (p. 17 et 56) ; l’histoire de  Son nom de Venise dans Calcutta désert (p. 31) ou les relations de  Marguerite Duras avec la comédienne Madeleine Renaud (p. 68). Pour compléter ces incursions dans la genèse toujours mystérieuse  d’une œuvre, le lecteur pourra aussi découvrir de nombreux documents iconographiques inédits, comme la reproduction de pages de manuscrits (celui des Entretiens du Camion, p. 63) ou des photographies de tournage de films (La Musica p. 54 ou Vera Baxter p.55). 

 

        Il faut lire ce livre d’entretiens : il nous dévoile une cinéaste rare et singulière, qui sait saisir et mettre en lumière les univers imaginaires et artistiques qui la captivent  et qu’elle nous donne à découvrir, à notre tour, à travers le charme puissant de ses images.  

 

éditions LE BORD DE L'EAU

 

livre accompagné du DVD du film Savannah Bay, c'est toi de Michelle Porte avec Bulle Ogier et Madeleine Renaud

 


C'était Marguerite Duras Tome II  1946-1996

éditions Fayard

Fabuleuse somme d'informations biographiques ( faisant suite au tome I 1914-1945 publié en 2006)  rassemblées par Jean Vallier ancien directeur du French Institute-Alliance française à New York et de la chaîne cablée TéléFrance-USA.

Jean Vallier avait rencontré Marguerite Duras en 1969 et entretenu ensuite, avec elle, une longue amitié.

Une référence pour tous les durassiens.

 

Dans le séjour des corps de Philippe VILAIN

Essai sur Marguerite Duras , Les Editions de la Transparence, 2010. 

  Par l’auteur, entre autres, de L’Etreinte (Gallimard 1997), Confession d’un timide (Grasset, 2010) et L’Autofiction en théorie (La Transparence, 2009), un essai sur la question de la morale durassienne en amour : « Ainsi, à l’impératif moral et social de la fidélité en amour, Duras préfère la fidélité à l’Amour même. Certes, cette fidélité conduit nombre de ses héroïnes, prisonnières du devoir, à la folie ; mais elle témoigne surtout de la foi lucide d’un écrivain dans l’avènement du désir » (Quatrième de couverture) 

 

 

Flux cinématographiques, cinématographie des flux de Didier COUREAU 

L’Harmattan 2010.

  Spécialiste en esthétique du cinéma (et en particulier concernant l’œuvre de Jean-Luc Godard), Didier Coureau, à travers la notion de flux cinématographique, étudie les rapports entre le temps, la mémoire et la matière visuelle et sonore – une analyse dans laquelle l’œuvre filmique de Marguerite Duras, à côté de celle de Godard ou de Marker, occupe une place de choix.    

 

 

 

 

Sous la direction de Jean Cléder 

MARGUERITE DURAS Trajectoires d'une écriture

ed. Le Bord de l'eau (2006)

 

MICHELLE PORTE   Entre documentaire et fiction : UN CINEMA LIBRE

Entretien avec Jean Cléder  

éditions LE BORD DE L'EAU (Septembre 2010)

livre accompagné du DVD du film Savannah Bay, c'est toi de Michelle Porte avec Bulle Ogier et Madeleine Renaud

      Michelle Porte est surtout connue du grand public pour deux films importants consacrés à Marguerite Duras, Les lieux de Marguerite Duras (1976) et Savannah Bay, c'est toi(1984) ainsi que pour son long métrage L'après-midi de Monsieur Andesmas (2004) qu'elle a adapté du livre de Marguerite Duras. Lorsqu'on se penche sur sa filmographie, on se prend à suspecter que l'attention accordée à son oeuvre était jusqu'ici injustement resserrée.

En effet, au fil de trente années de réalisation, Michelle Porte a construit une oeuvre de liberté en concentrant ses regards sur de grands artistes du siècle - Virginia Woolf, Carl Theodor Dryer, Christian Boltanski, Françoise Sagan..- et sur des destinées tragiques (Le Gardien du feu) ou certains grands moments de l'histoire (La peste, Marseille 1720 ; La Princesse Palatine à Versailles). Ce qui frappe le spectateur au premier regard, cv'est la radicalité des choix esthétiques et narratifs qui président à ces réalisations : à l'écart des modes et des mouvements, insoucieuse des conventions narratives de la télévision et du cinéma, la cinéaste s'est toujours efforcée de donner à son sujet la forme juste - et cette exigence confère à son travail la force d'un style.
A la suite d'une première rencontre en janvier 2007, décision fut prise de préparer ces entretiens afin de questionner la cinéaste sur les articulations, les enjeux, la méthode d'un parcours dans les images.

Un soin particulier a été apporté aux documents et illustrations qui viennent soutenir le propos le plus souvent possible.

Jean Cléder (Quatrième de couverture)

(Table des matières : Avant-propos, une oeuvre médiatrice - Raconter des histoires au moyen de l'image - Le travail: entrer dans la pensée de l'oeuvre - Raconter à travers les lieux -  Une perspective critique sur le réel ' En sympathie avec Marguerite Duras - Adaptation de la littérature au cinéma - Filmer des écrivains - Peintres, plasticiens, sculpteurs : la marque de la personne dans l'oeuvre )

 

 

 

 

De mémoire et d'oubli: Marguerite Duras (Christophe Meurée et Pierre Piret dir.) editions P.I.E. Peter Lang S.A.  1 avenue Maurice, B-1050 Bruxelles, Belgique.  

N° 1 de la Collection Marguerite Duras.  Directeur de la collection Christophe Meurée

collectif.  Auteurs : Madeleine Borgomano, Maud Fourton, Cécile Hanania, Catherine Bouthors-Paillart, Pierre Piret, Sabine Pétillon, Florence Bernard de Courville, Catherine Rotgers, Sarah Gaspari, Caroline Proulx, Monique Pinthon, Sylvie Loignon, Osamu Hayashi, Julie Beaulieu, Laurent Darbellay, Mireille Raynal-Zougari, Olivier Ammour-Mayeur, Arnaud Rykner, Christophe Meurée.

 

Ecritures de XXè siècle De Kafka à Toussaint editions P.U.R. Campus de la Harpe 2, rue du doyen Denis-Leroy - 35044 Rennes.Collectif. Auteurs : Michel Collomb (Kafka), Vincent Ferré, Emmanuel Bouju, Emmanuel Tibloux, Michel Arrouimi, Marie-Françoise Berthu-Courtivron, Anne Cousseau (Ah! Ernesto de Marguerite Duras : du coté de l'enfance), Joëlle Pagès-Pindon (L'Après-midi de M. Andesmas de Marguerite Duras : topogenèse d'un univers fictionnel) Pierre Bazantay, Brigitte Galtier, Daniel-Henry Pageaux, Yann Mével, Bruno Blanckerman, Franck Wagner, Jean Cléder, Jean-Pierre Montier.

 

 

MARGUERITE DURAS, une autre enfance de Alain Vircondelet Editions Le Bord de l'eau

"Regardez, je vous ai préparé la carte, voilà mon pays, Duras, Auriac, Allemans, Pardaillan. C'est là que mon père est enterré." Marguerite Duras

 

"L'autre enfance de Marguerite Duras, c'est celle qu'elle a passée, petite fille, dans le Sud-Ouest de la France, loin de l'Indochine coloniale, des jungles et des village de la brousse.

Inlassablement, elle y reviendra, cherchant à retrouver la trace d'un père trop tôt disparu, le rejoignant symboliquement en prenant le nom de Duras, cette petite ville du Lot-et-Garonne près de laquelle Henri Donnadieu avait acheté une maison de campagne. Jusqu'à ses derniers jours, "ce petit coin du monde" la tourmentera et l'enchantera tout à la fois, désirant y retrouver les siens et l'émotion d'un lieu grâce auquel, dira-t-elle, elle fut "sur le chemin pour devenir quelque chose comme un écrivain". Alain Vircondelet

 

DURAS TOUJOURS de Dominique Noguez  Editions ACTES SUD

Duras, Toujours est un livre d'ami de connaisseur, mais écrit sans langue de bois. "Et je me suis retrouvé aussi envoûté qu'au premier jour. (..) j'arrête. Car, avec le souvenir de toutes ces lectures émerveillées, l'enchantement gagnerait de nouveau sur la volonté d'être dur, dur comme toi.."

 

MARGUERITE DURAS Au risque de la philosophie de Françoise Barbé-Petit Ed. Kimé.  Pascal, Rousseau, Diderot, Kierkegaard, Lévinas. "N'être plus soi-même parce que l'on est envahi par un tout autre que soi, ne plus s'appartenir pour s'approcher de l'autre ou du grand Autre constituent des moments charnières chez la romancière comme chez les philosophes. 

Sans le vouloir et sans le savoir, Duras serait-elle devenue, malgré elle et à son insu, une philosophe? "

 

5, rue Saint Benoît   3e étage gauche  Marguerite Duras  de Jean-Marc TURINE Editions Métropolis.

"Par ces pages, je ne propose pas un journal, je tente plus simplement de raconter une histoire d'amitié : celle qui m'a lié à Marguerite Duras, à son fils, Jean Mascolo, et au père de celui-ci, Dionys Mascolo. J'ai, oui, fréquenté les trois membres de cette famille et je me sers de notes prises tout au long des années passées en leur compagnie pour relater ces amitiés. (...) je ne détiens aucune vérité historique, j'offre un regard rétrospectif empreint de subjectivité qui éclaire peut être la personnalité d'une romancière-cinéaste marquante de son époque. D'entrée, une précision (...) pendant les vingt cinq années que s'est prolongée notre relation, j'ai fréquemment dissocié Marguerite, fidèle amie, de la Duras, publique, monda ine parfois..." JM Turine

 

L'AMIE de Michèle Manceaux Editions Robert Laffont, 2010 (première édition Albin Michel, 1997)

      Michèle Manceaux fait le récit d'une amitié d'exception, celle qui, durant trente ans, l'a liée à Marguerite Duras.

"Marguerite Duras est morte le 3 mars 1996. Elle aurait eu quatre-vingt-deux ans en avril. Aujourd'hui, 3 mai 1996, l'arbre de Judée est en fleur devant sa maison. Sa floraison mauve assombrit les fenêtres du salon. J'aperçois la minuscule cuisine carrelée en noir et blanc comme un hall, à travers le feuillage de l'éternel géranium-rosa qu'elle appelle "menthe anglaise". Je l'entends m'expliquer que la menthe anglaise ne meurt pas même si on l'arrose très peu. "On en fait des boutures qui repartent à l'infini, tu en veux ?" (...)

Je voudrais écrire en demi-teinte comme on se promène en douceur dans un sous-bois, entre deux lumières. Entre l'ombre rafraîchissante et le soleil munificient. Entre elle et moi. En amitié comme en forêt, l'une n'est rien sans l'autre."

 

LA DERNIERE A GAUCHE EN MONTANT de  Michèle Manceaux NiL éditions 2010

      Cette maison à Neauphle-le-château,  voisine de celle de Marguerite Duras, Michèle Manceaux a dû la vendre récemment. Elle en raconte l'épopée.  Son refus de la nostalgie, son intégrité, son humour touchent au coeur. 

 

 

HOMMAGE à MARIE-PIERRE THIEBAUT

Par Joëlle Pages-Pindon

 

Marie-Pierre Thiébaud nous a quittés.

Artiste singulière, elle avait partagé avec Marguerite Duras, outre de longues années d'amitié, un imaginaire en résonance profonde avec celui de l'écrivain. En accompagnement à une exposition de sculptures de Marie-Pierre Thiébaut, en 1972, Marguerite Duras avait écrit un texte intitulé "Au fond de la mer" qu'elle fit ensuite figurer dans Outside. Quel plus bel hommage pourrions-nous rendre au travail de l'artiste, que de citer ces mots de l'écrivain, si authentiquement "voyant" face au mystère de la création?

 

   "Où est-on ? Dans le fond de la mer ? Dans le fond d'une femme ? Dans un puits ?   Dans un fruit ? Je crois qu'on est à la fois dans la mer et dans l'organe. Dans le milieu premier, commun, la symbiose marine.

    La force et la grâce des sculptures de Marie-Pierre Thiébaut viennent, il me semble, de là.     (...)

    Toutes les sculptures de Marie-Pierre Thiébaut pourraient être agrandies aux

    dimensions architecturales. Toutes, même les plus petites sont de nature  

    monumentales." (Outside, 1981)

 

NAISSANCE D'ARGILE par Joëlle Pagès-Pindon (Spécialiste de l'oeuvre de Marguerite Duras, Joëlle Pagès-Pindon vit sa poèsie dans l'obsession des traces. Son recueil est scandé par dix toiles-imprégnations originales de Marie-Pierre Thièbaut qui fut l'amie de Marguerite Duras ..)

 

 

 

Médiathèque Marguerite Duras

115 rue Bagnolet  Paris 20è

Conçue par l'Atelier Castro Denissof Casi architectes